VICTOR VASARELY

A Retrospective in Turkey

11 Avril 2017 – 30 Juillet 2017

Gyözö Vásárhelyi, dit Victor Vasarely, (Pécs 9 avril 1906 – Paris 15 mars 1997) fait-il partie des artistes qui font « la mode », des « bourreaux de la rétine » ou de ces « maîtres du trompe l’œil abstrait » ?

Ces questions qui se posaient il y a plus de 50 ans sont toujours d’actualité aujourd’hui. Indissociablement lié à l’art optique et à l’art cinétique, mouvement auquel le MoMA de New York lui consacra en 1965 une grande exposition, lui assurant une reconnaissance et une diffusion internationales, Vasarely est considéré comme « le père de l’Op art ».

Cette notion, dont il utilise pour la première fois le terme en 1964 mais qui apparait déjà dans son œuvre dès les années 30 avec la série des « zèbres », consiste à utiliser des éléments simples de la géométrie et de la physique des apparences pour provoquer des phénomènes optiques dynamiques jouant sur la perception visuelle (sensation de mouvement, ambiguïté spatiale, instabilité des couleurs) qui sollicitent la participation active du spectateur. Il exprime une volonté de briser les barrières entre l’art et la technologie et tente également d’établir des ponts entre plusieurs secteurs de la science comme l’optique et la cybernétique. Il englobe les nouvelles fonctions de la plasticité dont l’esthétique industrielle. Vasarely est, depuis les années 50, particulièrement conscient d’un phénomène qu’il appelle “la crise du tableau de chevalet”.

Sa réflexion est fondée sur l’idée que le tableau de chevalet, si hardi soit-il dans sa conception, ne peut que rester confiné dans le milieu étroit des galeries et des collectionneurs, nuisant ainsi à sa large diffusion et privant la plupart de nos contemporains de la possibilité de vivre dans un cadre à la fois nouveau et beau .

Son esthétique se double d’une éthique : la beauté jusqu’ici achetée par quelques uns sous forme d’œuvres d’art peut désormais être mise à la portée de tous grâce aux “multiples” et à la “Cité polychrome du bonheur” qui deviennent trésor commun.

Il a tout osé, tout essayé pour affermir son art unique : tapisserie, aluminium, peinture sur bois, toile, plastique, carton, acier, sculpture, verre, mosaïque, faïence, lave émaillée, véritables entrelacs de formes pures et de couleurs qui vibrent.

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